L'arbre à saucisses et aux milles vertus !
Aucun rapport avec la saucisse que nous trouvons sur les étalages du boucher. Aucune affinité avec l’andouillette, ni la merguez ni la chipolata. C’est de l’arbre à saucisses ou saucissonnier dont on veut parler.
Du nom scientifique, le Kigelia africana, l’arbre à saucisses existe essentiellement en Afrique tropicale. D’environ 15 mètres de hauteur, il est muni de grandes et larges feuilles ovales de presque une trentaine de centimètres de dimensions. L’arbre à saucisses doit son nom à ses fruits qui sont en forme de saucisses. Ils sont alors gros, bruns et pendants pouvant atteindre 50 centimètres et pesant chacun 10 kilogrammes. La chair est fibreuse et parfois comestible.
Particularité repoussante
Contrairement aux autres fleurs, celles de l’arbre à saucisses sont plutôt fermées la journée pour ne s’ouvrir que la nuit. Et, elles ont une particularité repoussante : quand elles s’ouvrent, en plus d’être de couleur rouge, elles laissent échapper une odeur fétide rappelant celle d’un fruit pourri. Ce qui ne manque pas d’attirer les chauves-souris lesquels, par la même occasion et par leurs allées et venues, polonisent alors les fleurs.
Mais, les vertus de cet arbre sont parvenues jusqu’en outre mer et, actuellement, ses feuilles sont recherchées pour le raffermissement de la peau, en particulier celle du buste féminin. Ses écorces sont utilités efficacement contre les morsures de reptiles, les douleurs intenses comme la rage de dents ou les maux d’estomacs, les plaies et blessures et contre les rhumatismes, mais cette fois sous forme de cataplasme. Au Kenya, les fruits de l’arbre à saucisses sont parfois la base pour fabriquer le murutina, une bière locale très forte.